Elle commence avec Alvaro Zamora, né dans les Pyrénées espagnoles en 1928, il apprend le métier de tailleur de pierres – marbrier en commençant par être apprenti, puis ouvrier et enfin chef d’équipe.
Décidant de fuir la guerre il quitte l’Espagne avec sa femme et son fils Georges pour venir en France où il travaille comme ouvrier-tailleur de pierre puis, il construit son propre atelier à Ponlat Taillebourg, dans le Comminges (atelier toujours en activité).
La Marbrerie Zamora est née, nous sommes en 1969.
Mon grand-père transmet toute sa passion et son savoir-faire à son fils, mon père, qui décide lui aussi de créer sa propre marbrerie.
Au début à Saint Beat, la cité du marbre, puis finalement à Ore où il s’installe avec ma mère.
Nous sommes en 1988.
C’est cette année-là que je pointe le bout de mon nez n’imaginant pas qu’en 2013, 23 ans après, je reprendrais les marteaux.
J’ai grandi au cœur de la montagne, dans le petit village de Burgalays. Très attaché aux valeurs de mon pays, je découvre cette nature sauvage, et en fait mon terrain de jeu.
Influencé par le métier de mon père et de mon grand-père, je me passionne dès mon plus jeune âge pour la taille de pierre, l’architecture ancienne, la géométrie, les constructions antiques…
C’est donc naturellement que j’oriente mes études dans ce sens. Après le baccalauréat, je fais des études en taille de pierre et marbrerie dans le Sidobre, pays du granit au cœur du Tarn, tout près de Castres.
Dans l’optique d’acquérir de nouvelles connaissances, je travaille comme apprenti chez la marbrerie Delforno à Saint-Gaudens, pendant 2 ans, puis m’oriente sur les métiers du bâtiment : tailler des pierres dans un atelier c’est bien, mais c’est encore mieux quand on voit les pierres s’assembler sur un chantier et donner vie à l’ouvrage.
Enfin, j’intègre la marbrerie Zamora où je poursuis ma formation avec mon père pendant plusieurs années, avant de prendre les marteaux à sa suite. Nous sommes en 2013.
Depuis, je vis mon métier avec la même passion et je persiste à faire vivre un savoir-faire artisanal qui s’oublie. Dans un monde en constante évolution et où les modes se succèdent, je m’efforce d’allier les anciennes et les nouvelles techniques pour un résultat aussi moderne qu’authentique.
Je vais essayer de faire court… Il existe 3 grandes familles de roches (en savoir plus).
L’utilisation de la pierre par l’Homme s’est faite en fonction du type de roche disponible sur le site de construction ou aux alentours immédiats et des outils et technologies disponibles pour la travailler. Par sa durabilité la pierre s’est imposée dans l’architecture. Les techniques et outils évoluant à travers le temps. Les pierres tendres sont utilisées depuis l’antiquité car un ciseau en cuivre ou en fer suffit pour les façonner. Les pierres moyennement dures comme le marbre étaient aussi utilisées pour la réalisation d’éléments importants comme des colonnes ou des statues. Les pierres très dures comme le granite étaient employées mais beaucoup moins façonnées. Un tailleur de pierre de l’époque, taillant du granite avec un ciseau en fer, doit réaffuter son outil tous les 2 coups de massette !
Grâce à l’évolution des outils et au progrès technique il est possible aujourd’hui de tailler, scier, polir du granite de façon efficace. Grace à son extrême dureté, à sa très faible porosité, le granite est une des roches qui subit le moins les effets du temps.
S’il y avait un cataclysme aujourd’hui, dans 10 000 ans tout ce qu’il resterait comme trace de notre civilisation serait sans doute les pyramides d’Egypte ou certains édifices anciens comme le Matchu Pitchu. Et ils sont en grande partie fait en granite. Bien qu’on se demande encore comment ils ont fait pour manipuler des blocs de plusieurs centaines de tonnes et pour polir ce même granite de façon aussi parfaite il y a plus de 2000 ans. Les ouvrages en béton d’aujourd’hui ne tiennent pas plus de quelques siècles. Et je suis indulgent !
Voilà pourquoi j’aime la pierre. Elle est éternelle.
Portés par des valeurs fortes et bien ancrées, c’est l’amour du travail bien fait qui nous anime. Les outils ont évolué mais nous avons su garder des techniques et des savoirs faire anciens.
A contre-courant d’une consommation éphémère, notre travail s’inscrit dans la durée et dans le temps.
Notre objectif est de conseiller le client au mieux grâce à notre savoir-faire et notre expérience,
l’aider à faire le meilleur choix possible en fonction des contraintes propres à chaque chantier (terrain, accès, budget…)
pour un résultat aussi durable qu’esthétique et beau.
Artisanal n’est pas synonyme de rudimentaire.
Notre philosophie consiste à mélanger les savoirs faire anciens et modernes. La géométrie du nombre d’or a été utilisée pour calculer les proportions des monuments anciens comme les cathédrales, les pyramides, ou le célèbre tableau de La Joconde. Nous nous en servons pour calculer quels doivent être les volumes d’une sculpture pour qu’elle soit harmonieuse, ou encore, pour déterminer les proportions d’un motif gravé sur une stèle funéraire.
Chez nous le travail est artisanal et le travail manuel est privilégié. Par « manuel » j’entends un outil guidé par la main de l’homme. Contrairement au travail réalisé par les machines numériques, ou à la gravure laser, le travail manuel donne une âme à l’ouvrage et le rend unique à tout jamais. Il est évident que le travail prend parfois plus de temps en le réalisant ainsi. Mais le résultat en vaut tellement la peine…
Afin de nous aider, nous utilisons des techniques plus modernes comme le scan 3D, l’impression 3D, l’infographie, la modélisation 3D, dans le but de créer des maquettes qui nous servent de modèles et de guides pour la réalisation finale, qu’il s’agisse d’une sculpture ou d’un évier. Travailler la pierre est délicat et le travail de préparation est tout aussi important que la réalisation elle-même.
Nous faisons ça dans les meilleures conditions et c’est millimètre par millimètre que vos projets prennent vie.